jeudi 19 juin 2008

Où est allé le romantisme?


Quelle femme, proprement dit, n'a jamais rêvé se faire offrir des fleurs sans que ce soit nécessairement son anniversaire ou autre occasion spéciale, de recevoir une lettre d'amour ou encore se laisser sussurer des mots tendres à l'oreille lors d'une promenade au clair de lune? Ce genre de choses n'arrive pas que dans les contes de fées ou au cinéma, contrairement à ce que certaines personnes pourraient croire. Je me considère même comme l'une des privilégiées qui l'a déjà vécu, mais pourquoi cela ne ferait que durer un certain temps et ensuite, cesser tout ce genre d'attention aussitôt qu'on tient l'autre dans ses filets? 

Il faut, soit être complètement désabusée ou désillusionnée pour ne pas apprécier recevoir un bouquet de fleurs ou un simple petit mot prouvant à l'autre qu'on tient à lui ou tout simplement, qu'il ou elle nous manque. Notre monde serait-il entrain de tuer le romantisme? Nous vivons tellement, et ce de plus en plus, dans un monde de performance dans lequel la notion d'humanité n'a pratiquement plus aucune importance. Tout va de plus en plus vite. On nous demande de produire, produire et encore produire pour rentrer chez nous complètement épuisé et vidé de toute énergie qui nous restait, celle qui devait servir à prendre soin de l'être aimé. Bien que nous ne voulions pas trop s'embarquer dans une routine, nous le faisons bien malgré nous comme nous voulons toujours performer et toujours être le meilleur. Mais pendant que nous nous acharnons à vouloir devenir le ou la meilleur(e) pour des gens que nous ne connaissons pas ou avec lesquels nous n'entretenons aucun lien affectif, finirait-on par prendre l'autre pour acquis? Dans cette situation, il faut faire un choix. La carrière ou la vie de couple? Ceux qui arrivent à concilier les deux, je leur lève mon chapeau. Ne peut-on tout simplement pas seulement travailler et faire ce qu'on aime sans vouloir pour autant performer pour gravir les échelons pendant que le conjoint nous attend avec un magnifique souper aux chandelles que nous ne prendrons même pas la peine de profiter finalement? Serions-nous plus heureux si nous nous contentions de bien gagner notre vie uniquement pour pouvoir ainsi mordre dedans à pleines dents? Cela donnerait sans doute une société plus heureuse et en meilleure santé mentale, selon moi... 

P.S. Je ne vise pas personne en particulier ici, mais je parle plutôt en général, d'après les différentes situations dont je suis témoin. Je ne m'inclus pas là-dedans. 

Aucun commentaire: